Premiéres visions

de la Mystique

Indienne  !



Amritsar

Vallée de l´Indus, est de l´Inde




Ce charmant taxi s´est finalement proposé de máccompagner a l´intérieur du temple d´or.



Le temple d´or, ses coupoles, ses portes, ses lanternes... Tous lá est fait d´or !




La nuit, les couleurs en valent vraiment le dáplcement !


   

Dans chacune des chapelles du teñple d´or, des guerriers Sikhs récitent les versets du livre sacré :
le Guru Granth Sahib qui a été commencé par le cinquième Guru Arjun Dev en 1604, et révisé par le 10ème et dernier des Guru Sikhs.




A coté du temple, une immense salle de réception est prévu pour offrir aux fidéles repas et boissons, tout est gratuit. Ce sont les fidèles qui font la cuisine, assis sur des bâches qui recouvrent le sol, comme le montre la photo suivante.




Le temple d´or est sans doute l´un des plus beaux monuments qu´il m´ai jamais été donné de visiter.



Les croyants y sont d´une ferveur
toute en sérénité, en dignité.




Pour eux se prosterner n´est pas un signe de soumission mais un signe de respect avant tout.




Un guerriers Sikhs en habils traditionnels.







Visions de
L´Himashal Pradesh


Refuge du Dalaï Lama en exil
nord de l´Inde



Nombreux sont les moines et les nones qui circulent dans cette petite ville de Macleorgandge, oú se trouve le nouveau sanctuaire du Dalaï Lama en exil.





Ce sont des mamas tibétaines qui vendent dans la rue leur bric-a-brac



Une charmante artisante qui má offert du lait, alors que je visitais leur atelier lors de leur pause.




Un temple  boudhiste tibétain, qui n´est pas sans rappeler le palais d´été du souverrain de Lhassa
(je l´avais visité avec ma soeur il y a de ca deux ans)




Des enfants tibétains....


... puisqu´effectivement le sanctuaire  sert également de centre d´éducation pour la jeunesse tibétaine en exil.



Et bien entendu,
ce sanctuaire sert également de lieu de culte.


La ferveur religieuse des tibétains semble avoir été a la prochaine génération.




A l´intérieur, ce sont les traditionnelles statues représentants les dieux et démons du panthéon boudhiste.







Au musée de Macleorgandge il y a des photos d´archives de Lhassa avant l´invasion chinoise. On y voit ici les maigres troupes que les tibétains ont pu opposer aux chinois au moment de l´invasion, en1959.




Dans ce musée, il y aussi des photos des enfants victimes de la guerre. Certains sont photographiés allongés lá, au beau milieu des ruines de leur habitations détruites.



Lá c´est le Dalaï Lama jeune, juste au moment oú il arrive dans le nord de l´Inde aprés avoir fuit les chinois au péril de sa vie.



Aprés ma visite de Macleorgandge dont je garderais un souvenir incroyable, j´ai profité du paysage pour faire une journée de treck.
Lá c´est le temple dédié á Shiva.




Sur la route durant lássention, nous croisons de nombreux monticules de pierre, dédiés aux ancêtres.




Une fois au sommet, certains treckeurs de mon groupe sont exténués. Ils se protejent du soleil pendant que notre guide fait á manger á l abri du refuge de montagne (arriérre plan)




Nous avions un second guide,
charmant lui aussi et trés avenant.
Nous avons eut beaucoup de chance de trouver des gens aussi humains.




Puis, nous sommes redescendu par le versant le moins exposé au soleil, le plus ennegé oui...



Une petite tempête s´est levée. Heureusement, nous avions ce genre de drapeau pour nous repairé et trouver notre chemin.





Un repos bien mérité...




Serait-ce lá un indice laissé par nos amis les Gardiens du Khouloud... ?




En bas dans la vallée, nous reprenons notre souffle pés de la chute d´eau de Shiva.











Visions du Radjastan

Demeure des rois
(est de l´Inde)



Sami Battikh sur un chameau, lors de la visite de Pushkar (Radjastan)




La plupart des indiens ne survivent que par les petits métiers qui leur sont accordés.




Que de suberbes Sari portés avec tant de prestance par ses femmes indiennes !



Belles et pourtant travaillant souvent d´arrache pied.




Le fort de Mehrangargh (Jodphur). Le monument le mieux entretenu de tout le Radjastan : également l´un des plus impressionant par ses dimensions !




De superbes vue sur la ville bleue : Jodphur, vue depuis les terrasses du fort de Mehrangargh.





Léntré haute du fort de Mehrangargh, depuis la cour centrale qui a été construite á plusieurs dizaines de métres au-dessus du sol.





La palanquin d´or des souverains Radjputs.




Un fort incroyablement décoré.



Des enfants qui jouent pendant que leurs parents rénovent une partie du fort.



Une femme rajput mise en scéne,
qui chante á merveille.



Les éléphants peints de la tête aux pieds.




Certains marchands rajputs font commerce d´oeuvres d´art d´une finesse, d´un raffinement á nul autre pareil !




Les gardes en habils traditionnels de la ville rose :  Jaipur




Mais au Radjastan,  même si tous les hommes portent des turbans, ils sont souvent de toutes les couleurs !




Les rajputs n´échappent malheureusement á la pandémie du Sida. Ici dans les locaux d´une associations qui leur délivrent médicaments et conseils.




L´association s´occupe également de mères de famille infectées par le VIH.




Bien loin des clichets de "carte postale", au Radjastan il y aussi des familles qui vivent au portes du désert, sous la tente et dans des conditions trés difficiles, sans personne pour leur venir en aide.






































































































































































































































































































































Visions de Delhi

Capitale de l´Inde
Vallée de l´Indus, actuel Penjab



LJe suis arrivé a Delhi, tout juste le soir du Lori : le festival des dieux.
Les gens dansent autour de feux allumés a même le sol, dans toute les rues de la capitale.






Le tombeau du Mahatma Gandhi : la grande âme,
pére dúne nation de plus d´un milliard d´habitants !



Je visite également le temple dédié á Shiva,
le plus vénéré de tous les dieux du panthéon hindous.



Lá c´est moi á l´occasion d´une vidéoconférence manée entre les enfants de Nanterre qui rappelons-le soutiennent ce projet depuis le début, et les enfants indiens du nord de Delhi. C´est lá le quartier le plus pauvre de la capitale, de plus en plus d´enfants y naissent déjà contaminés par le Sida.



Les enfants avec dans leurs bras les cadeaux que nous leur avons offert de la part des enfants de Nanterre.

   
Tous solidaires !




Séance de relaxation....




Cours d´alphabétisation
pour les adultes les plus en difficulté.



Lá cést Sami Battikh qui filme la seconde partie du documentaire.



Une mère adoptive, déjà mére de trois de ces enfants, et sa petite fille adoptive : elle a 8 ans, elle est séropositive et elle respire la joie de vie !





Dans une autre association, nous avions été accueillis par un beau Mandala. Une association qui sóccupent des enfants dont les parents sont séropositifs.




Lá c´est un superbe orphelinats oú
quelques enfants séropositifs ont trouvé refuge,
alors que partout ailleurs personne ne veut d´eux.
Cette association c´est NAZ india (fierté indienne).

BENE GESSERIT ...
je n´afficherais pas ici plus de photos de cet orphelinat pourtant exceptionnel. Dans un pays où même
la scolarisation leur est refusée
lorsque l´on apprend qu´ils sont séropositifs,
je me dois de respecter la vie privée de ces enfants,
comme nous l´a expressément fait remarquer la trés  charismatique fondatrice de
NAZindia.



































































































































































Visions de Varanassi

Ville trois fois sainte,
au bord de la mère des fleuves
Le Gange



Le gange : fleuve sacré aux abords duquel vivent de nombreux sans abris.



La lessive pour eux, c´est au bord du fleuve.




Même les embarcations sont peintes de toutes les couleurs.





Les échoppes sont souvent trés exigues dans la vieille ville.




Lá c´est une photo prise par un touriste belges que j´avais rencontré á Lahore au pakistan et que j´ai revu par hasard á Varanassi
(son blog á lui :
http://dax2australia.ccservices.be/#home )















































































Visions de Bodgaya

Ville oú Buddha illumina Sidarta
nord ouest de l´Inde


La région de Bodgaya est fortement désertique,
c´est trés beau !



J´arrive juste au moment de la cérémonie pour la paix dans le monde, quel chance, un trés bel évènement.




Des centaines de moines et de nones de tous l´indus sont rëunis aujourd´hui pour méditer et prier pour la paix dans le monde.




Les moines les plus novices sont là aussi.




Hors des mûrs du temple, un marché s´est improvisé.




Tout autour du temple principal, ce sont une multitude de temple, de zigourats, il y a même une mosquée.




Certaines statuts sont parmis les plus hautes au monde.



Le temple principal est indescriptiblement bien décoré. Sur le lieu même oú le Buddha aura été illuminé, il règne une atmosphére de sérénité, de quiétude.

 

Toutes les formes de sectes boudhistes sont aujourd´hui présentes : chacun portant l´habit correspondant á son ordre religieux.



Chacun semble plongé dans sa propre forme de receuillement.
















































Visions de Calcutta

Citée de la joie et des miséreux
ouest de l´Inde




Calcutta est désormais célèbre, aussi grâce á mère thérésa, enterrée à l´endroit même oú elle vécut les dernières années de sa vie.



C´est sa tombe.








MJe n'oublierais jamais que ce que l'on dit sur l'Inde est vrai : c ´est un pays a nul autre pareil !
Ici ce sont les minarets du Taj Mahal.



De nombreux fidéls font parfois la queue afin de pénétrer dans les temples.







Photos de Ludovic Zahed © 2008 | All rights reserved
Because AIDS orphans and HIV+ children deserve to laugh and be loved like any other child !


Les textes de ce blog, retravaillés,

sont désormais disponibles aux éditions l'harmattan (cliquez ici)




                L' INDUS
Pays légendaire !

Contrée aux mille dieux . . .



Le temple d'or à Amritsar,
la ville la plus importante pour la religion Sikhe.
Les sikhs sont en quelque sorte des hindous réformés :
Ils ne prient pas les dieux de la même facon que tous les autres hindous.


 

    

"I believe in absolute oneness of god and therefore also of humanity"

(Mahatma Gandhi)

 

            Nous sommes le mercredi 7 janvier 2009. J’ai réussi une partie de mon pari, et pas la plus simple. J’ai traversé par la terre, et parfois même à pieds, l’ensemble des frontières qui séparent la France de l’Inde, ce pays de légende ! Aujourd’hui, après avoir franchi la frontière indo-pakistanaise, j’arriverais bientôt à Amritsar. C’est la première ville du Pendjab indien.

 

            A ma sortie des douanes d’Atari la ville frontière, au premier abord je ne vois aucune différence prégnante. Le peuple est habillé exactement de la même façon que du coté pakistanais : turban et pantalon saroual pour les hommes, pantalon large, tuniques et long voile pour les femmes. L’Inde et le Pakistan : une nation entredéchirée entre deux pays. L’histoire ne serait-elle faite que de paradoxes là pour nous donner l’envie d’ouvrir les yeux !? Je n’ai pas le temps de pousser plus loin ma réflexion. Deux individus me sautent rapidement dessus. Ils sont à deux doigts d’aller jusqu’à m’alpaguer afin que je prête attention à leur propos. « Taxi, taxi !? ». J’accepte les services de ces deux jeunes gens. Gorah et Sonouh seront donc mes chauffeurs pour la journée. Sonouh, quel très beau jeune homme que voilà ! Son nom est une prière au guru Shiri. Sonouh et son compagnon sont de confession Sikhs, comme la plupart des habitants d’Amritsar Seftikagar soit dit en passant. Cette ville est la Mecque de ces hindous réformés que sont en quelque sorte les Sikhs.

            Après avoir embrassé le volant du véhicule (par pure superstition semble-t-il), c’est Gorah qui nous conduit à travers cette campagne pendjabi que j’ai appris à connaitre si bien. A notre arrivée à Amritsar, après avoir bien rit dans la voiture avec mes deux jeunes compagnons qui sont d’une humeur joyeuse et communicative, nous arrivons enfin dans cette citée sainte, au milieu de laquelle trône la Ka’ba des Sikhs : un temple d’or flottant majestueusement, imperturbable, sur un lac artificiel entièrement cerclés de marbre blanc. Sonouh me propose de me faire visiter le temple de ces ancêtres, gratuitement. « Becauze it you », parce que c’est moi me dit-il dans un anglais hésitant. C’est ainsi que nous assistons ensemble à la prière du soir, l’un des moments les plus forts de la récitation des prières au guru Nanak, fondateur du Sikhisme.

            Nous sommes là, sur le pond en or et en marbre blanc qui permet d’accéder au temple. Les hommes en turbans, les femmes en voiles se prosternent tous à la porte du temple dans lequel des prêtres ont pris place, près de la tombe du guru. Des chants doux et mélancoliques s’élèvent depuis ce saint des saints et raisonnent à travers toute l’enceinte du temple d’or. De l’autre coté du lac, les croyants sont venus en grand nombre pour cette adoration quotidienne toute particulière. Femmes, enfants et hommes enturbannés se massent sur les bords du lac, ils sont des milliers à être là face au temple. Ils reprennent en cœur les chants psalmodiés par les prêtres. L’atmosphère est magique. Le soleil est maintenant couché. « là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté », disait notre poète maudit. Ce temple d’or est sans doute l’un des plus beaux lieux qu’il m’a été donné de visiter ! Je finis par rejoindre mon hôtel. Je dis au revoir à Gorah, je dis « à bientôt » à Sonouh, en français. Il ne comprend pas, peu importe après tout.

Les Sikhs sont célèbres pour leur turban, 
ainsi que pour leurs chants religieux très particuliers et toujours dédiés à l´un de leur Guru.

Une oprhande de fleur, une prière pour les dieux.

Un véritable Sikh ne quitera jamais son turban, 

vous ne verrez jamais la couleur de ces cheveux ! 






            Je ne passe qu’une nuit à Amritsar. Puis, je me rends en bus à Daramshala dans l’état du nord de l’Inde, l’Himashal pradesh. De là je continue ma route directement jusqu’à Macleorgandj, la ville du Dalaï-lama en exil. C'est dans ces décors qui me rappel le Tibet, empreints de spiritualité, de sérénité, que je passe quatre jours dans une chambre d'hôtel très bon marché. D’ici, la vue panoramique est imprenable sur toutes ces vallées du nord de L'inde. C’est là un cadre particulièrement propice à l’écriture. J’en profite bien entendu pour coucher sur le papier le récit de mes dernières aventures. 

Dans l´himalaya aussi, les campagnes de prévention contre le Sida vont bon train.

A Maclorgandje, refuge du Dalaï Lama au nord de l´Himashal Pradesh,  
le nouveau sanctuaire de sa sainteté est habité par des statues de Buddha, dorées à l´or fin.

Les génèrations se succèdent et les tibétains semblent inébranlables.
Ici règne cette même atmosphère propice au receuillement 
que ma soeur et moi avions eu la chance d´apprécier au Tibet, il y a de cela deux ans.

Au musée de Macleorgange, il y a des photos de réfugiés qui ont quittés le Tibet 
précipitamment après l´invasion des chinois (1959).



        Je prends également une journée de temps libre afin d’effectuer un trek aux pieds de l’Annapurna. Les forets à perte de vue, les vallées enchantées, les cols enneigés que nous traversons, les jambes souvent prises jusqu’aux genoux. C’est d’une magnificence indescriptible, mystique ! Moi et mon groupe de trek, nous redescendons de là tel Moïse et ses compagnons du monts sacré : l’esprit asphyxié par tant de beauté sauvage.

Le jour de mon treck il faisait très beau temps. De ce petit café sans prétention 
il était possible d´admirer le sommet mythique de l´Annapurna.

Notre guide de montagne : un contre-jour qui lui va bien !








Dans le fond, dérrière la cabane qui sert de refuge aux hommes de la montagne,
C'est le mythique sommet de l'Annapurna !
(il ne parait pas loin, pourtant il faut près de trois jours de trek pour l'atteindre
depuis là où nous sommes... Il est très loin oui).









Une fois en haut, nous étions seul. Chuut....
N´entendez-vous pas lá le murmure des dieux !?


Une fois redescendu dans la vallée, 
ce sont des nones novices qui nous ont accueillis par leurs rires juvéniles.

            Puis, le mercredi 14 Janvier je prends le bus jusqu'à Pattankot. C’est là que je prendrais le train pour Delhi, la capitale. A Pattankot, peu avant le coucher du soleil, des centaines de cerfs volants de fortunes zèbres le ciel de leurs mille et une couleurs. Je finis par prendre mon train, qui arrive avec des heures de retard. Je suis en classe économique, je dors avec les gens du peuple qui sont d’un respect et d’une hospitalité… c’en est presque gênant. La nuit à quatre heures du matin, je me réveille en sursaut. Des gens sortent du train par dizaines. Le contrôleur me signe de me rendormir. Le lendemain matin le train roule encore. Il est huit heures du matin, je me réveille à peine. J’ai l’esprit embrumé par la fatigue, le corps courbaturé d’avoir dormi sur cette couchette de fortune, sans couverture ni oreiller. J’attends dix heures du matin avant de réellement m’inquiéter. « Mais où sommes-nous », finis-je par m’enquérir auprès de mes compagnons de cabines. « Mais où veux-tu aller », me réponds l’un d’entre eux. « A delhi ». « New Delhi… ? », me dit-il avec des yeux ronds. Puis il regarde les autres. Et d’un air gêné de me dire : « Delhi est à des heures d’ici… derrière nous. Je suis désolé ».

            Ok, j’ai raté mon arrêt à Delhi. Le contrôleur ne parlait pas anglais. Lorsque je suis monté dans le train il n’a certainement pas compris où je voulais me rendre. Je descends donc du train dès que possible, dans une petite bourgade perdue au milieu entre nulle part et… nulle part. C’est l’Inde comme on l’imagine : fini la ville d’or, fini les temples bouddhistes perchés tout en haut des monts himalayens. Ici ce sont des dizaines de jeunes gens qui me regardent bizarrement dès ma sortie de la Gard. Certains sourient, certains se parlent entre eux tout en me jetant des regards intrigués. Bientôt, ils se massent tous autour de moi. Je reste toutefois libre de mes mouvements, ils n’ont aucunes intentions belliqueuses. Et me voilà, avec mon sac à doc sur les épaules telle une pancarte gigantesque criant à qui veut bien ouvrir les yeux : « eh oh ! Touriste occidental en vue ! ». Je marche au grès des mouvements de cette véritable foule qui s’est formée autour de moi. Je fouille les alentours du regard. Je finis par trouver une station de taxis vers laquelle je me dirige à un rythme ralentie en raison de la foule. Et ils sont tous encore là, des dizaines ! Des dizaines autour de moi à m’avoir suivi pour savoir ce que je veux. « Je veux aller à Delhi », et les voilà qui parlent entre eux, l’information qu’ils semblaient appeler de leur vœux vient enfin de tomber. Le taux de clôture du dow Johns à Wall street !? C’est rien à coté de ça. Quel suspense insoutenable : il veut aller à Delhi ! Oui, l’Inde comme on l’imagine en effet.

            Je finis au bout de vingt bonnes minutes, par trouver un taxi qui profite de mon répertoire de choix on ne plus réduit de faire face à cette situation. Il accepte pour un prix un peu moins scandaleux que celui proposer par ses compères, de me conduire à Delhi. Après m’avoir fait attendre trente minutes (pas une de moins) à la station essence, alors qu’il prenait un café avec ses potes ; après avoir tenté de me faire du chantage afin d’augmenter le tarif de la course (mais les taxieur sans gêne, je connais et je ne ma laisse pas faire) ; après avoir passé six heures sur la route, nous finissons enfin, enfin par arriver à Delhi. Il est dix huit heures, le soleil se couche. Je me souviens vaguement d’avoir quitté les contreforts himalayens hier à l’aube. Depuis l’or, je n’ai ingurgité qu’une limonade et deux paquets de chips : les seules denrées alimentaires sans trop de risque lorsque l’on voyage sur la route. Là encore, j’ai retenu la leçon de mes expériences passées, particulièrement celle de Lahore au Pakistan.

 

            A Delhi, je prends une chambre dans un hôtel trop cher, mais qui présente au moins l'avantage d'avoir une connexion Internet wifi. J’ai des heures à passer sur internet, entre autre afin de mettre à jour le blog de voyage. Je prépare également les rendez-vous avec les nombreuses associations indiennes, ainsi que la venue de Sami Battikh. Je le récupère à l'aéroport de Dehli à une heure du matin. Nous avons à peine le temps de fermer les yeux trois heure avant de quitter Delhi pour le Rajasthan : cette contrée des rois hindous, hautes en couleurs, qui passe pour la plus authentique des très nombreuses part de L'inde. Là, nous parvenons de mon point de vue à mettre en exergue le fait qu'en Inde, face à l'ampleur de l'avancée dramatique de la pandémie, les gens se mobilisent dans les campagnes tout autant que dans les grandes villes. En ce en dépit du fait que les moyens financiers attribués par le gouvernement à la lutte contre le Sida, sont ridicules. Rendez-vous compte qu’en Inde, il n’existe qu’une petite trentaine de centre de distribution des médicaments aux séropositifs, pour une population dépassant le milliard d’habitants !?! Sans compter que l'Inde est le troisième pays au monde en terme de personnes infectées, soit plus de 2,5 millions de personnes séropositives, dont largement plus de cent mille d’entre eux sont des enfants selon les estimations les plus alarmistes. Pardon, les estimations les plus crédibles, devrais-je dire. Mais silence, chuuuut…. Ici aussi on meurt en silence.

 

            Quoiqu’il en soit, c’est au Rajasthan que nous recueillons l’un des témoignages les plus significatifs de la situation que vivent les femmes indiennes aujourd’hui face à la pandémie du Sida. Il s’agit d’une mère séropositive contaminée par son mari routier, sans cesse en déplacements parfois pour des semaines entières. Les prostitués elles aussi se déplacent beaucoup en Inde. Nous discutons également avec les deux enfants de cette maman. Cette petite famille vit dans l’un des quartiers les plus pauvres de Jodhpur, au sud de la ville. Le paysage est fait de rocs, les maisons construites en pierre et en terre. Les intérieurs ont pourtant véritablement l’air de ce qu’ils sont : des foyers accueillants, propice à l’éducation des enfants. 

Des familles entières confrontées à une maladie innommable, 
synonyme de mauvaise vie pour encore bien trop de gens en Inde.

Cela dit l´espoir subsiste : 
Le sourire d´un enfant et tout est possible !


Les femmes exceptionnels d´une association de Jodhpur, faite par et pour les séropositifs du Radjastan, Dans un pays on l´imagine, oú les conditions sanitaires sont désastreuse.
En Inde, il existe une trentaine de centres de distributions de médicaments contre le Sida, 
pour une population de plus d´un milliard d´habitants !
En Inde, on estimait encore il y a peu à plus de 150 000 le nombre d´enfants infectés par le Sida. 
Une tragédie sans nom !

Des femmes rajputs avec leurs enfants. Elles sont désemparées.
Elles sont presque toujours contaminée par leur mari. En Inde, une femme préfèrerait mourir plutot que d´exiger le désohnneur qui consisterairt à demande à leur pari d´utiliser un préservatif... même si le cas echéant elle savent parfaitement bien que ce dernier est séropositif. C´est ainsi que des familles entières meurent aujourd´hui encore, dans la première démocratie du monde.


Les hommes ne sont pas plus préparés à vivre avec cette maladie et les stygmates insuportables quélles imposent, dans une société telle que la société indienne.

            Non loin de là, nous prenons le temps de visiter l'un des plus beaux forts du monde : la citadelle imprenable de Mehrangard. Nous en apprenons plus sur la plus prestigieuse des familles royales du Rajasthan. On nous raconte également l’histoire de cet l'homme qui s'est porté volontaire pour être enterré vivant dans les fondations du fort, et apaiser ainsi l'esprit des dieux. On nous rapporte quelques éléments de la vie des reines de l’époque, notamment la pratique du Purdah qui interdisait à toute les femmes du harem royale d’être vue en publique. Elles ne devaient même pas montrer ne serait-ce que leur cheville aux étrangers. Un Purdah qui clairement condamnées les maharadjis à vivre et à mourir dans leur cage dorée, au sens propre comme au figuré. Nous apprenons également qui était la dernière de reines rajputes à avoir pratiqué le Satthi royale au 18 eme siècle. Elle, comme des générations de reines du rajasthan avant elle, s’est jetée sans un cri dans les flammes qui consommait la vieille dépouille royale de son mari défunt.

 

Le fort de Mehrangargh :
certainement l´un des plus beau au monde
et le mieux conservé de tout le Rajasthan.
Du haut de ces tours majestueuses, 
l´on a une vue imprenable sur la ville bleue : Jodphur.

L´intérieur du fort n´a rien a envier à son extérieur, bien au contraire.
N´oublions pas que jusqu´au siècle dernier, 
le commun des mortels n´avait pas le droit de voir ne serait-ce que la cheville d´une Maharadji (compagne du souverrain). 
Ces dernières passaient par conséquent leur vie entière dérrière ces mûrs.

Des femmes rajputs et leurs enfants, 
en bas des mûrs de la haute ciitadelle.


Il est aisé de reconnaitre la caste d'une femme à la qualité du sari qu'elle porte.

En bas des murailles du fort, une femme d´un âge honorable fait la saltimbanque : 
elle chante pour quelques roupis.

            Le lendemain, Nous déjeunons au village de Jaitaran, où le chef de clan qui entend parler de notre initiative, nous offre l'hospitalité. Il ne tari pas d’éloge sur la bonté et la pureté d’une telle initiative. Pour ma part, je ne cesse d’être fasciné par cette psyché qui semble être révélée par les propos de ce chef de village : une main vous sert le miel, l’autre l’arsenic. Plus exactement, il nous complimente d’être au service des enfants innocents qui souffrent de la maladie, tout en nous servant ses préjugés sur « la vie légères » et le « diable » nous dit-il, qui habitent ceux dont les pratiques sexuelles sont déviantes de la « norme ». « Christine Boutin », sors de ce corps ! Non rassurez-vous, ce n’est pas ce que je lui ai dit. J’ai coupé court à la conversation. Je l’ai sincèrement remercié pour son hospitalité. Nous avons repris notre chemin vers d’autres cieux. Dans la vie, il est un temps pour chaque chose. Il est aussi des lieux où certains combats sont perdus d’avance. Du moins pour le moment.                
            Sur la route entre Delhi et les autres villes du Rajasthan où nous avions affaire, nous visitons également Pushkar : cette ville bleue indigo, son désert, son lac sacré où les femmes en saris viennent faire leurs ablutions tous les matins. C’est ici selon la légende que Brahman, le dieu créateur de toutes choses, à vaincu les forces du mal. C’est de ce combat cosmique qu’est née ici la première des fleurs du lotus. Nous visitons également Jaipur, la citée rose aux murs enduits de terracota typiquement Radjani ! En plus des associations locales à qui nous rendons visite, nous visitons les célèbres palais de la ville.

  Radjastan :  des femmes rajputs se baignent au bord du lac le plus sacré de tout l´indus.
Selon la légende, c´est ici à Pushkar que Brahman, 
le dieu à l´origine de toute création, aurait vaincu le Mal.


Un marché improvisé au bord de la rtoute, Pushkar.



Les ruelles colorées du pays des rois qui autrefois lorsquíls étaient courronés,
ô privilège illustre,
choisissaient la couleurs dont seraient peints tous les mûrs de leur royaume.



Ne dit-on pas que Dieu et beau et qu´il aime la beauté ?

Les femmes rajputs aussi, sont réputées pour leur beauté incomparable....

.....  Certaines d´entre elles respectent encore la tradition 
qui depuis les incursions islamiques du moyen- âge, 
imposent aux femmes hindous de se voila la face. 
Elle echapaient ainsi a la convoitise de sultan prompt a "surpeupler" 
leurs harems des femmes les plus belles du Radjastan : ce pays des rois.

(c'est du moins la légende qu'aiment raconter les hommes rajputs aux touristes. 
Je ne doute pas qu'eux aussi, ont leur part de machisme dans toute cette affaire...)

La ville rose : Jaipur et son palais des mille et une nuit, au milieu des flots.




Sami et moi qui faisont les pitres en haut d´un élèphant....


.... Avant de visiter le reste des monuments de la ville oú des gardes 
en costume traditionnel montent la garde... pour de rire.

Des Charmeurs de serpents... encore et  toujours pour de rire.



            Tout cela, nous l’avons effectué au Rajasthan en trois jours. Une course contre la montre afin d’emmagasiner le plus d’interviews possible durant la visite de Sami en Inde. Pour y arriver à temps, nous avons loué les services d’un chauffeur particulier. Un type, oulla… ! Exceptionnel, il n’y a pas de mot pour décrire l’attitude de cet homme. Un vrai clown, qu’est-ce que nous avons rit avec lui ! Un bougre de manipulateur aussi. Mais dès qu’il apprendra la véritable raison pour laquelle nous sommes en Inde (dans certains pays il est risqué de dire que vous êtes en tournage pour la télévision), il cessera toutes tentatives d’extorsion plus ou moins fines d’une partie de notre budget. Il s’excusera même de nous avoir induits en erreur sur le prix de certains articles, qu’il voulait nous faire acheter dans des boutiques tenues par « ses cousins », nous disaient-ils. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, que nous savions pertinemment ce qu’il faisait, que nous nous étions prêté au jeu depuis le début. Tout superstitieux qu’il est, il parut rassuré. Nous sommes réellement satisfait, d’autant plus que nous avions acquis les services de ce chauffeur pour un prix raisonnable, que j’ai passé trois jours à négocier à Delhi avant l’arrivé de Sami. J’ai usé et utilisé de tous les trucs et astuces dont dispose le marchand de tapis qui se cache quelque part en moi. Un jeu qui selon moi en valait largement la chandelle ! Le seul point noir de tout ceci c’est que Sami, peu après son arrivé, a été très malade. Le même genre d’empoisonnement dont j’ai souffert à Lahore au Pakistan. Sauf que lui n’est pas resté cloué au lit, entre deux nausées il continuait les prises de vues. Chapeau bas !

                A notre retour à Delhi, nous avons passé plusieurs jours à interagir avec les enfants et leurs parents présents dans les locaux de WAG CHELSEA. Une association situé en plein cœur de ce qui reste aujourd'hui encore le quartier le plus pauvre de la capitale. C’est le quartier musulman, le vieux Delhi. Je dois dire que Sami et moi-même avons passé un moment agréable et humainement très enrichissant. Madame Doe, la fondatrice de CHESLSEA ainsi que ces jeunes collaborateurs, sont d'une joie de vivre communicative. Cette madame Doe est d'une classe, d'une prestance typiquement indo-britannique ! Face à elle, c'est toute l’âme de ce formidable empire des Indes que l'on a l'impression de voir resurgir, poindre à l'horizon des évènements de ces gens modestes et pourtant intensément humains !

            C'est en leur compagnie que le mercredi 21 janvier, nous avons tenue la première vidéoconférence entre les enfants du Sida indiens et les enfants français de Nanterre (dont deux sont des adolescents de l'IME et bénéficiant d'une éducation spécialisée). Il me serait impossible de vous faire partager totalement l'ambiance survoltée de ces instants, l'émotion, la joie de tous ces enfants confrontés à tant de misère au quotidien (aussi bien du coté indien que du coté français). Des enfants qui là, on eut la chance de voir quelque chose de différent, un « ailleurs » hypothétiquement à portée de leurs mains. Particulièrement lorsqu'ils ont reçus ces cadeaux de la part des enfants de France. Effectivement, à l’occasion de cette vidéoconférence nous leur avons offert des cadeaux de la part des enfants de Nanterre et de Montigny-le-Bretonneux. Inédit, de notre point d vue c'est une totale réussite !

Une femme de Delhi, 
une inconnue à l´expression mystérieuse.
Elle est assise au milieu des membres de sa famille,
au centre du temple dédié à Krishna (beaux quartiers de Delhi)





Une autre femme de ne Delhi :

Doé Nair

Plus qu´une simple femme, c´est une ladie ! Elle a fondé l´association WAG CHELSEA.
Madame Nair a fondé il y a plus de 15 ans cette association 
qui s´occupe de ceux à Delhi qui en ont le plus besoin.

Elle et son équipe (Sami Battikh au centre) 
travaillent au bien être de leurs concitoyens, dans le quartier le plus défavorisé 
de l´une des villes les plus surpeuplées au monde. 
Leurs locaux se trouvent au nord de Delhi, dans le quartier 
à forte majorité musulmane. 
Ces gens font un bouleau extra-or-dinaire !!!

Ils éduquent, ils soignent, ils conseils, ils encouragent...
C´est une véritable arche de Doé !


Voilà une femme dont toute la famille est infectée par le VIH/Sida.
Lorsque tout votre vie semble se dérober sous vos pieds !
Espoir, espoir, dis-moi ton nom....

Séance de relaxtion pour les enfants de Delhi.
Dans leur main, les cadeaux offerts de la part des enfants de France avec qui ce jour lá
et depuis les locaux de WAG CHELSEA, nous avons tenu vidéoconférence.

Des enfants pour certains séropositifs depuis leur naissance,
pourtant plein de vie et d´ingéniosité !








Vishnu est un adolescent exceptionnel. Par son témoignage devant la caméra,
Vishnu en a émut plus d´un par sa sincérité et son parlé vrai,
lucide au sujet de sa maladie et de l´amour que lui porte toute sa famille.
Si le monde comptait plus de Vishnu, il serait meilleur encore.


longue  vi à  toi  petit  Vishnu  ! ! !

            Puis, à Delhi toujours mais cette fois dans les beaux quartiers, nous sommes allés interviewer les gens de Naz India. Là encore, c'est autour de la personnalité charismatique de madame Angelina Gopalan que cette extraordinaire institution à vue le jour. Une institution crée il y a quelques années afin de venir en aide aux homosexuels de la capitale ; une communauté très durement touchée par la pandémie dans un pays où de surcroit, l’homosexualité est aujourd’hui encore un crime passible d'emprisonnement. Puis un jour, un orphelin séropositif a été déposé par son oncle pourtant avocat de profession, devant la porte de Naz India. Madame Angelina a donc petit à petit et presque par hasard, surtout par nécessité, crée un orphelinat qui aujourd’hui offre des conditions de vie remarquables à trente six enfants tous séropositifs depuis la naissance. Des enfants dont pas même les orphelinats d'état ne voulaient s’occupés. Aujourd’hui, cet orphelinat est véritablement le foyer de ces enfants dont les plus jeunes sont sans cesse à courir après la moindre marque d’affection. Ils vous prennent la main, demandent à être pris dans vos bras, poussent des « Ohhhh » lorsque vous leur offrez un cadeau pour leur anniversaire. Nnous avons eut la chance de pouvoir assister justement à l’anniversaire du plus jeune d’entre eux. Nous lui avons offert un « petit quelque chose », comme on dit. Oui, malgré toute la bonne volonté de ces gens extraordinaire, cela reste un orphelinat.

            C’est là également que nous avons présenté le projet du Tour aux plus âgés d'entre eux uniquement. Puisqu’il est bien entendu que les enfants de moins de huit, dix ans ne sont pas même encore en mesure de comprendre de quoi il retourne. La plupart ne sont pas au courant de leur propre maladie. Les enfants qui étaient donc présents m’ont posé de nombreuses questions sur la meilleure façon de grandir avec le Sida. Je n'ai jamais su, je ne saurais probablement jamais ce que c’est que de vivre sa vie d’adulte sans être séropositif. J'ai donc ouvert mon cœur pour ses enfants, j’ai abaissé mes défenses face à eux. J'ai bien cru à un moment que l'émotion allait me submerger. Mais grâce à la présence de Madame Angelina, tels deux violoncellistes nous avons je pense été en mesure d'insuffler à ces enfants un espoir qui les habitera toute leur vie durant. Ce serait du moins pour moi, la plus belle des récompenses pour ce voyage. Qu’il puisse réellement servir ces gens. Madame Gopalan reprenaient certains de mes propos, cela afin d’expliciter certains des sujets qu'ils avaient déjà étudié en classe. Je reprenais certaines de ces paroles afin de présenter les idées qui m’ont fait concevoir un tel projet. C’était une véritable symphonie à trois : Angelina Gopalan, moi-même et les enfants.

            Naz india, littéralement en hindi cela veut dire "fierté de l'Inde". D'après les interactions que j'ai eut avec ces enfants, je peux vous affirmer que ces gens extraordinaires ont toutes les raisons d'être fiers de cette nouvelle génération d'enfants cultivés, lettrés, sportifs ou excellents musiciens, qu'ils sont sur le point d'offrir à l'Inde de demain. J'ai appris autre chose aussi. "Mahatma", cela veut dire la grande âme. Eh bien j'espère un jour pouvoir accomplir ne serait-ce que le dixième de ce que ces Mahatmas en puissance font au quotidien, pour ces enfants qui sans eux seraient probablement mort dans la rue, ou pire encore.

Lucide ces jeunes gens, presque trop pour un tel âge, 
tout comme ces enfants affectés dont les parents sont séropositifs.

Je me souviendrais longtemps du visage de cette fillette de 10 ans á peine :
son témoignage sera sans aucun doute l´un des points forts du documentaire 
qui sera bientôt diffusé, nous l´éspérons sur une chaîne nationale francaise.

Ces enfants sont d´une beauté hors du commun !






            Ainsi, à la suite du tournage de ce qui sera sans doute le second volet du documentaire des enfants du Sida, je quitte New Delhi et ses rues bondées, bruyantes au point que cela en est une véritable torture. Quant à Sami, il a quitté l'Inde le lundi 25 janvier. Durant ces dix jours, nous avons travaillés comme des forcenés ! Un travail qui fera date je l’espère. Même Sami, lui qui est en général très exigeant avec son propre travail, m'a lancé avant de partir pour l'aéroport un : "Ouai ca va, on a pas mal bossé quant même…". Un peu mon n'veu ! Durant ses dix derniers jours, nous avons régulièrement commencés nos journées à six heures du matin pour les finir à plus de minuit (parfois même bien 2h du matin, en ce qui me concerne). Nous avons interviewés des enfants et des familles qui ne demandaient pour certains qu'une seule chose : apporter leur contribution, crier au monde l'injustice de cette souffrance qui est la leur. La plus grande souffrance qu’impose le Sida, souvent c’est la discrimination. Je ne le répéterais jamais assez ! Quel courage ont ces gens. Rendez-vous compte : témoigner dans un pays où le Sida est bien souvent encore considéré comme une punition pour un mauvais Karma. Un pays où certaines personnes, les mieux intentionnées comme toujours, aimeraient vous faire croire que si vous êtes séropositifs c’est quelque part, d’une façon ou d’une autre, que vous l’avez mérité.

 

            Aujourd’hui, Delhi est loin derrière moi. Dans le train pour Bénarès, la ville un millier de fois sanctifiée, je songe à cette Inde là. Loin des clichés, loin des cartes postales : L'inde, la plus grande démocratie au monde. Un futur colosse dont dors et déjà la croissance économique dépasse celle de la Chine !? Un pays où le fossé entre les gens outrancièrement riches et les miséreux se creuse un peu plus chaque jour. L'Inde, la prestigieuse civilisation de la vallée de l’hindus ! C'est là que l'être humain aurait mis au point les premières techniques d'agriculture. Oh Hindoustan : qu'as-tu donc fait de l'héritage du grand Shiva ? Les indiens eux aussi, devront-ils courir trop vite, trop loin derrière le lièvre d'un "progrès" fantasmagorique, avant d’être en mesure de prendre le temps pour penser à l’être humain ?

            Apaisé, ces pensées occupent mon esprit jusqu’ici, assis sur les marches d'un Ghât de Vârânasî. Une odeur âcre m’agresse la narine : c’est celle de la chair brulé d’un cadavre que les flammes purifient, non loin des eaux du Gange sacré. Deux marches plus haut, un blondinet me hèle. C’est le jeune belge que j’ai rencontré à Lahore. Ca alors ! (ha, ha…. Ha !) Nous dinons ensemble. Il me racontera comment il compte finir son périple depuis Bruxelles jusqu’en Australie en Dax : un genre de motocyclette, en beaucoup plus pourri. Oui, à Lahore déjà j’avais conscience d’avoir trouvé plus déjanté que moi. Je lui en dit un peu plus sur les véritables raisons de mon voyage, pas beaucoup plus. A la nuit tombé, chacun reprend la route de sont destin. 

            


Varanassi (L'ancienne Bénarès, en Sanskrit) : la ville trois fois sainte.
Ses Ghât crématoire et son temple penché !
........

.........
ce temple qui penche dangereusement a éte construit sur les rives sablonneuse du fleuve sacré.

La ville est célébre pour ses écoles, ses univérsités et ses gourous.


Varanassi et ses célébres Ghâts
qui donnent directement sur le fleuve sacré : le Gange.

Une ville trois fois sainte, 
oú les enfants trouvent encore le temps de jouer, insouciants....

 

... insouciants ils rient aux eclats, 
même s´ils n´auront pas oú loger cette nuit encore.





                Le lendemain je quitte Vârânasî pour Bodgaya, la ville où l'on prétend que le prince serait devenu Buddha, après avoir reçu l'illumination sous l'arbre sacré au coté duquel aujourd'hui a été dréssé l'un des plus hauts temples boudhistes d'Inde. J'arrive à Bodgaya juste le jour de la "cérémonie pour la paix dans le monde". Des milliers de moines, de nones et de croyants de toutes les origines, sont réunis là afin de prier pendant plusieurs pour le salut de l'humanité. J pense qu'il faudra plus que des prières pour nous sauver de nous-mêmes, mais quel beau symbole ! Après Bodgaya, je pousse ensuite jusqu'à Calcutta, Citée de la joie et ville des miséreux de Mère Theresa : la sainte patronne de tous les illuminés de mon genre. Là, je prends le temps de flâner dans cette superbe relique des temps anciens de l’empire qu’est Calcutta. Son architecture coloniale, ses immenses boulevards, ses ruelles étroites aux bazars innombrables. J’adore cette ville !

Bodgaya : un temple immense, 
construit près de l´arbre sous lequel Buddha aura reçu l´illumination.



J´arrive à Bodgaya le jour même de la cérémonie pour la paix mondiale.
Des milliers de religieux sont réunis là pour prier 
pour le salut de notre humanité. Quel beau symbole !

Les plus novices parmi les moines ne manquent pas à l´appel.




Les animaux en tout genre non plus, même dans les lieux les plus improbables.


Certaines statues ont des proportions monumentales.

Une marchande tibétaine du marché improvisé, hors les mûrs du temple.

Le soir venu, seul les moines les plus tenaces restent là pour méditer... au calme.

            Après avoir passée deux jours à Calcutta, je quitte l’Inde en ce dimanche 1er février. Après un mois de dur labeur et d'enquête, après avoir visiter certaines des plus belles merveilles du monde, goûter des mets succulents mais épicés à vous en arracher l'estomac, m'être fait défoncer les tympans par des bruits mécaniques en tout genre, m'être disputé encore avec quelques pauvres taxieurs, menteurs comme des arracheurs de dents, après avoir traversé par la terre seize pays sur deux continents, je quittes l'Inde par avion. Je me rends de Calcutta à Phnom Penh, capitale du Cambodge. Quel bonheur, quelle merveille de technologie, quelle extraordinaire invention que fut celle de ces avons qui vous permette de vous rendre d’un point à l’autre du globe, en quelques heures à peine ! 

Calcutta : citée de la joie et des miséreux de mère thérésa.

            Clairement, je m'en rends compte aujourd'hui, je suis assez fatigué d’avoir tellement bougé ces derniers temps. De voyager exclusivement en train, en bus, parfois en voiture, de Paris jusqu’à Calcutta, m'aura permis de croiser la destiné de dizaines d'êtres humains que je n'aurais jamais connu autrement. Cela m'aura donné l'occasion d'évaluer concrètement, en toute discrétion, les conditions de vie des individus peuplant ces pays que je n'ai fait que traverser. Pourtant, aujourd'hui je suis heureux comme un gosse dans un magasin de jouet la veille de noël : je vais enfin reprendre l'avion et décoller ma carcasse du plancher des vache ! Une carcasse, par les temps qui courent, rudement mise à l'épreuve.

 

 N´oublions pas que l´Inde, 
c´est aussi et a juste titre, un pays renommé pour ses monuments exceptionnels.

Le Taj Mahal et bien d´autres monuments : 
Des merveilles du monde.


Vous pouvez dors et déjà consulter la page du Blog dédiée à mon
retour à Paris ici,  l'IMCA  |  2009

Retrouvez ici, la suite du blog dédié aux enfants du Sida 

en ASIE du Sud Est